Je vois un contraste intéressant : vous travaillez très localement, avec vos propres légumes et achetez sur les criées belges, mais vous dites aussi que vous n’allez pas vous limiter au local.
J’ai une bonne devise pour ça : “Local autant que possible, mais aussi the best of the world.” Parce que travailler seulement local, ne marche pas toujours dans une tradition épicurienne de couleurs, de surprises et d’abondance. Surtout pour les fruits et les légumes, comme les citrons, les ananas, mais aussi la truffe par exemple, qui viennent de plus loin.
Comment vous décririez-vous en tant que chef ?
J’ai reçu en 2023 le titre d’“Entrepreneur de l’année” par le Gault&Millau et, je trouve, que ça me correspond mieux que “chef”. J'ai commencé en cuisinant et j’ai fait ça plus de 20 ans, mais au final la cuisine n’était qu’une plateforme pour entreprendre. Plantn, Wildn et Vis van A sont de nouveaux projets dans lesquels je me sens comme “un poisson dans l’eau” dans le rôle d'entrepreneur. En fin de compte, c'est formidable de pouvoir intégrer son métier dans son activité d'entrepreneur. Tout ce que je fais est lié. Je veux montrer que je peux le faire et être à la hauteur.